Plus de neuf parents sur dix (96 %) déclarent aller sur internet au moins une fois par jour, tandis que 35 % des moins de 15 ans font de même. 

Une vaste enquête produite pour le Safer Internet Day qui se déroule ce mardi 11 février vient décrypter la manière de vivre les écrans en famille.

Un document réalisé par Médiamétrie pour l’Observatoire de la parentalité & l’éducation numérique (Open) et l’association Unaf avec le concours de Google que CNews livre ici en avant-première. Celui-ci souligne de nombreuses contradictions alors que les écrans sont installés durablement dans les foyers français. Ainsi, seulement 2 % des parents disent ne jamais utiliser d’écrans (smartphones, TV, tablettes…) en présence de leurs enfants. En outre, huit parents sur dix (81 %) qui utilisent leur mobiles le font devant eux. Une proportion quasi-similaire est observée pour les téléviseurs avec 78 % des sondés qui déclarent faire de même.

Un paradoxe français

Des chiffres finalement peu surprenants, lorsque l’on regarde le taux d’équipement des Français, puisque parmi les foyers comptant au moins un enfant de moins de 15 ans, 91 % sont équipés d’un mobile et d’un téléviseur et 90 % de tablettes. Toutefois, le comportement des parents est paradoxal puisque 42 % d’entre eux considèrent l’usage du numérique comme un risque, tandis que 43 % le voient comme une opportunité pour les enfants.

Dans le détail, l’étude souligne tout de même que les parents prennent plusieurs dispositions afin d’en réguler les usages. Ainsi, les trois quarts (73 %) déclarent interdire à leurs enfants d’utiliser des écrans à table, dans leur chambre et à partir d’une certaine heure avant d’aller dormir. Parallèlement, 64 % en limitent l’utilisation, en fixant un temps d’usage par jour, voire par semaine ou les autorisent à faire usage des écrans uniquement en présence de l’un des parents ou d’un adulte. En outre, 59 % affirment proposer des activités ou des jeux pour détourner les enfants des écrans ou accompagnent ceux-ci vers des loisirs pédagogiques autour des écrans. De plus, 37 % confient surveiller les pratiques de leurs enfants à l’égard des écrans, en contrôlant les contenus visionnés ou en consultant leurs messages notamment. Enfin, la dépendance aux écrans et le risque d’entrer en contact avec des inconnus restent les craintes principales des parents, mises en avant par cette étude.

OPEN et Google vont épauler les parents de milieux défavorisés

A l’occasion du Safer Internet Day, Google annonce avoir fait don d’un million de dollars (environ 913.000 euros) à l’Open afin d’accompagner en France plus 40.000 parents issus de milieux défavorisés. Ceux-ci pourront recevoir une formation gratuite afin de leurs donner les bons conseils à adopter pour accompagner leurs enfants face au numérique. Une nouvelle application proposée par Open sera également proposée pour répondre à diverses questions liées à ce sujet.

«Nous constatons que les parents sont souvent démunis face à cette question. Ils adoptent alors une attitude souvent binaire qui consiste soit à tout interdire, soit à baisser les bras», explique Hélène Marlaud, senior marketing manager chez Google France, qui a sillonné l’Hexagone l’an passé et rencontré plus de 26.000 parents et enfants. Pourtant, il y a des vertus dans des solutions souvent simples d’usages, tandis que de nombreuses associations agissent au quotidien, comme e-Enfance, Cybermalveillance.gouv.fr, l’Unaf et Open.

En France, de nombreux outils, souvent méconnus, sont mis en place. Google propose ainsi YouTube Kids (pour des contenus adaptés) ou Family Link, pour paramétrer les accès à certains contenus, le contrôle parental et le temps d’écran. L’application Xooloo propose également ce type de réglage ainsi qu’une messagerie sécurisée pour échanger avec ses camarades et ses parents. Apple propose également un système de contrôle parental complet.

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