Le jeu vidéo souffre toujours d’un a priori négatif entretenu par de nombreuses paniques morales. Sans vouloir banaliser cette activité vidéoludique, s’interroger en tant que parent sur ce que cet objet culturel représente pour un ado est sans doute la clé pour maintenir le dialogue.

Parfois, ce sentiment d’impuissance que nous ressentons face à une pratique envahissante et exclusive s’explique par une incompréhension des codes culturels associés aux jeux vidéo.

L’adolescence étant caractérisée par la difficulté de gestion de ses impulsions, c’est par définition la période des excès. Notre responsabilité d’adultes est de les accompagner pour contenir les effets de leurs pratiques par le dialogue et en mettant des mots sur leurs vécus.

 

Vers qui se tourner ?

Si le dialogue est compliqué, il nous revient de trouver à le maintenir, parfois en s’adressant à un tiers. Il peut s’agir dans un premier temps de quelqu’un de l’entourage qui a un lien « moins chaud » qu’avec les parents, de manière à apaiser les échanges.

Même si certains signes de repli sur soi perdurent, évitons de céder à la panique en nous précipitant chez un « spécialiste ». Vouloir « médicaliser » immédiatement ce qui nous préoccupe peut être assimilé à une forme de moralisation de cette activité. Car n’oublions pas qu’être adolescent c’est avant tout traverser des périodes « d’impasses passagères ».

Si, après toutes ces tentatives, le dialogue demeure compliqué avec son adolescent, il est important en tant que parent de ne pas rester avec une préoccupation. S’adresser à un psychologue clinicien psychothérapeute aidera votre enfant à trouver des mots et identifier les difficultés qu’il rencontre.

Alors, plutôt que chercher à arrêter le processus qui est à l’œuvre, restons à l’écoute, et soutenons les adolescents qui tentent de mettre du jeu dans leurs impasses.

Pour aller plus loin sur ce sujet

Arnaud Sylla - Psychologue – Membre du comité d’experts de l’OPEN

Cet article a été réalisé par l’OPEN pour le n°438 de « La voix des Parents » dans le cadre de notre partenariat avec la PEEP.

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