Le 6 novembre 2025, la Journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire nous rappelle que les violences entre élèves ne s’arrêtent plus aux portes de l’école. Elles se poursuivent parfois sur les réseaux sociaux, les messageries ou dans les jeux en ligne.

Pour les parents, il est difficile de savoir quand intervenir. Changements d’humeur, repli, troubles du sommeil, baisse des résultats scolaires ou rejet de l’école sont autant de signaux possibles, mais jamais univoques. C’est pourquoi le dialogue régulier, sans pression, reste essentiel.

Le cyberharcèlement n’est ni un “drame virtuel” ni une simple affaire d’écran : c’est une violence bien réelle, qui se joue aussi dans les relations sociales et émotionnelles. Les travaux de Catherine Blaya, Bruno Humbeeck ou Angélique Gozlan le rappellent : comprendre les mécanismes (effet de groupe, influence des témoins, banalisation) aide à mieux agir.

En tant que parent, nul besoin d’être un expert du numérique pour soutenir son enfant. Ce qui compte, c’est l’écoute, l’orientation vers des ressources fiables, et surtout, le rappel constant qu’aucune humiliation n’est légitime.

Certaines œuvres permettent aussi d’ouvrir le dialogue autrement : Ratures indélébiles, Camélia face à la meute, A Silent Voice, ou encore le jeu Life is Strange donnent à voir les émotions des jeunes pris dans ces situations complexes.

En parler, c’est déjà protéger.

Pour aller plus loin : Des ressources pour réfléchir, dialoguer, accompagner

Cet article a été rédigé par Angélique Gozlan, psychologue clinicienne et membre du comité d’experts de l’OPEN.