La rentrée scolaire est souvent synonyme de nouveautés et de rites de passage. Pour de nombreux nouveaux collégiens, selon les statistiques, elle marque aussi le moment d’obtenir leur premier téléphone portable.

Une étape importante, qui soulève des enjeux éducatifs chez les parents : quel appareil choisir ? Comment poser des limites ? Pourquoi ce premier téléphone semble-t-il si important pour un jeune collégien ?

Pour un enfant de 11-12 ans, avoir un téléphone, c’est avant tout un moyen de garder le contact avec ses amis, sa famille, de gagner en autonomie lors de ses déplacements, et de se sentir intégré dans un groupe social. Mais c’est aussi une source d’inquiétudes pour les parents : exposition à des contenus inappropriés, risque d’usages excessifs et non adaptés aux écrans, difficultés à fixer des règles respectées… Ces craintes sont légitimes et partagées par beaucoup.

Dans ce contexte, le téléphone à clapet revient souvent comme une solution «intermédiaire », un compromis supposé plus sûr : il permet simplement d’appeler et d’envoyer des SMS. Comme ce que faisaient les premières générations ayant utilisé les premiers téléphones portables. L’accès à internet, et donc aux réseaux sociaux n’est pas possible.

Le téléphone à clapet : un remède ou une illusion ?

Le téléphone à clapet peut cependant donner l’illusion d’une solution sécurisante : simplicité d’usage, moins d’écrans, contrôle plus facile. En réalité, ce choix « technique » déplace le problème sans le traiter. En effet, même avec un téléphone à clapet, l’enfant prend une habitude d’usage du numérique pour ses liens et sa communication.

Le numérique ne peut donc pas se gérer par simple interdiction ou restriction radicale : il s’agit plutôt d’accompagner son enfant dans la découverte progressive et maîtrisée de ces outils, avec un dialogue ouvert.

Les conseils de l’OPEN

À l’OPEN on vous recommande plutôt d’adopter une démarche éducative progressive adaptée à la maturité de votre enfant avec des usages co-construits ensemble. Voici quelques pistes concrètes :

  • Définir des lieux d’usage (ex : pas de téléphone seul dans la chambre le soir)
    Choisir les applications ensemble
  • Désactiver les notifications en continu
    Installer un contrôle parental discuté
    Parler ouvertement des usages et des contenus

L’enjeu est moins de retarder le moment, que de préparer le terrain pour apprendre
à votre enfant à s’autonomiser progressivement avec les outils. À la rentrée, la meilleure option reste donc votre accompagnement !

Cet article a été réalisé par l’OPEN pour le n°468 de « La voix des Parents » dans le cadre de notre partenariat avec la PEEP. Découvrez les autres rubriques.